A quoi mène le manque de sommeil ?


La plupart des gens ne répondent pas à leur besoin naturel de sommeil parce qu’ils sont tout simplement trop impliqués dans leur vie quotidienne. Certains doivent rester éveillés longtemps en raison de leur travail, ou bien pour satisfaire d’autres exigences, tandis que d’autres n’arrivent pas à s’endormir car ils ressassent des pensées : leur esprit tourne en rond. À court terme, on peut compenser ce manque de sommeil par exemple le week-end. Néanmoins à long terme, ce manque de repos peut avoir de lourdes conséquences, voire même restreindre considérablement nos fonctions physiques.

Des impacts sur la mémoire et des risques d'Alzheimer

Selon l’étude menée par Nicolas Dumay, psychologue à l’université d’Exeter, en Angleterre, dormir favorise le processus de mémorisation et aide à retrouver des souvenirs anciens. Le neurologue américain Michael S. Jaffee va plus loin et explique que le sommeil permet d’éliminer les protéines dangereuses pour le cerveau (on retrouve ces mêmes protéines en trop grande quantité chez les personnes souffrant d’Alzheimer).

Des risques de maladies cardiovasculaires

De nombreux travaux ont mis en évidence que les individus qui manquent de sommeil seraient plus enclins à développer des maladies cardiovasculaires. Pendant plus de deux ans, le docteur Jang Young Kim de l’université de Yonsei a suivi 2 600 adultes. Selon ses résultats, ceux qui dorment moins de six heures par nuit ont 41 % de chances en plus d’être atteints d'un syndrome métabolique qui entraîne des AVC et des maladies cardiaques.

 difficultés à se concentrer, elles réfléchissent effectivement plus lentement, et elles réagissent aussi nettement plus lentement aux stimulations extérieures. Un conducteur de quatre ou deux roues souffrant d’un manque de sommeil ne pourra pas réagir suffisamment rapidement au comportement du véhicule devant lui. Les réactions sont entravées chez toutes les personnes souffrant de manque de sommeil : elles n’apparaissent qu’à quelques fractions de seconde, parfois une seconde plus tard qu’après une nuit paisible.

Une prise de poids

Lorsque vous dormez, votre corps sécrète de la leptine (hormone de la satiété) pour supporter la privation de nourriture la nuit. Au réveil, c’est l’hormone qui favorise la faim (la ghréline) qui est secrétée. Une trop courte période de sommeil « perturbe ces mécanismes et augmente l’appétit », explique le médecin Olivier Coste

Le cercle vicieux de la dépression

Le manque de sommeil (et l'allongement du temps d’endormissement) entraîne la focalisation sur des images négatives chez les personnes qui ont un terrain dépressif. Ainsi, la dépression, qui favorise le manque de sommeil, est aussi favorisée par celui-ci. C’est un cercle vicieux.

Un système immunitaire affaibli

Des nuits blanches qui s’enchaînent, et c’est tout le système immunitaire qui se détraque : constamment mobilisé, notre organisme, qui n’a pas eu le temps de se reposer, finit par fabriquer de moins en moins d’anticorps et devient moins résistant aux diverses inflammations et infections.

Des troubles de la concentration et de l'attention

Si vous ne dormez pas assez, vous parviendrez moins à sélectionner les informations. Une étude sur “l’attention sélective” a été réalisée par des chercheurs américains de l’université Williamette, dans l'Oregon. Ils ont fait écouter deux histoires différentes, en même temps, à deux groupes de personnes différents et leur ont demandé de se focaliser sur l’une des deux. Le premier groupe avait dormi, le second non. En observant l’activité cognitive des individus, ils se sont aperçus que le sommeil affectait les capacités de concentration et de sélection des informations.

Du stress

Une étude conduite par des chercheurs du laboratoire du sommeil et de l'imagerie neuronale de l'université de Berkeley (Californie) a établi que la privation de sommeil pouvait créer de l’anxiété. Quand on stresse, on fabrique du cortisol qui libère du glucose dans le sang. Cela donne de l’énergie, maintient l’éveil et compense le manque de sommeil. Mais c’est surtout un cercle vicieux parce que s’il peut être créé par le manque de sommeil, il est aussi un facteur d’insomnie !

Une diminution de la masse cérébrale

Une petite étude menée sur 15 jeunes hommes par des chercheurs de l’université d’Uppsala, en Suède, a attesté que le manque de sommeil pourrait être critique pour la santé du cerveau. Un des groupes n’a pas dormi de la nuit, l’autre a dormi huit heures. Les chercheurs ont observé une augmentation de la concentration de NSE et de S-100B dans le sang du premier groupe. Or l’augmentation de ces molécules est normalement associé à des dommages cérébraux, ce qui montrerait que le manque de sommeil pourrait entraîner des problèmes neurodégénératifs.

D'après l'article : https://photo.neonmag.fr/13-consequences-dramatiques-du-manque-de-sommeil-sur-notre-corps-32226#8-une-instabilite-emotionnelle-555730

 

 

 


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